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mercredi 11 juin 2025

Budapest et Vienne

 Habitué au levé tôt nous arpentons Buda (côté collines) et Pest (côté plaine), dès le matin tôt.  Délesté de nos sacoches, nous atteignons des vitesses indécentes. 

mon smartphone a décidé de mettre une touche artistique sur certaines photo

La ville est magnifiques.  Le Danube qui la coupe en deux permet de nombreux points de vue scéniques.



Le parlement hongrois, sans doute le monument le plus classe qu'il m'a été donné de voir.

Le quartier juif regorge des passages encombrés de boutiques et bar :



 Malheureusement nos plans sont quelques peu contrariés : colline du Gellért-hegy, en travaux,  synagogue et bains thermaux (la spécialité de Budapest) hors de prix.

 On se rapatrie devant le parlement pour une petite sessions, au soleil couchant, sous les regards amusés des passants.



En fin de soirée on aura parcouru plus de 50 bornes dans la ville.

Vienne est atteinte le lendemain, sous la pluie.  Autre ambiance.  on est moins sensible.



 Par contre les pâtisseries sont excellentes, malgré l'air dubitatif de Théo.

Une dernière nuit dans un train bondé, avec un changement à Zurich et Renens et nous arrivons à Genève, fatigué, au terme de ce voyage au cœur de l'Europe. Nous aurons mis près de 40 h de train (là où il faut 1h30 d'avion) et beaucoup de complications pour les réserver en utilisant les sites nationaux.  Aucune possibilité de réserver un billet global.  Il y a encore du boulot pour faire de l'Europe une réalité dans certains domaines. Cependant nous avons aussi pu nous rendre compte durant ce mois de toute la richesse culturelle de ce vieux continent.  


dimanche 8 juin 2025

Roumanie 3 - Brasov





Dans le camping, nous croisons notre seul et unique cycliste du voyage,  un anglais  acétique qui se nourrit de semoule trempée à l'eau froide. Il n'a plus de gaz, mais ne semble pas apprécier la bombonne de rab qu'on lui donne. Sans doute parce qu'on lui a doublé le poids de ses bagages.... 

Il est temps de penser au retour.  On prévoit de prendre un premier train pour Budapest, depuis Brașov.  Sur le chemin nous en profitons pour passer par le sanctuaire des ours.
 
Visite assez décevante pour ma part. Triste spectacle de voir ces ours enfermés (même si c'est pour leur bien), tourner en rond en attendant leur pitance. En plus, la guide nous passe par le menu l'histoire de chaque individu.  C'est un peu geignard

 
Seul moment rigolo, lorsque cet ours décide de grimper dans un arbre.  On a plus un seul doute sur la croyance de pouvoir leur échapper, s'ils leur vient l'idée de vous mettre au menu.
 
Brașov est atteint à la vitesse de l'éclair (celui qu'on fuit depuis plusieurs jours).

 
La ville est tentaculaire, étonnamment riche et pas du tout faite pour les vélo.  On  galère sur des artères bondées,  parfois à contre sens. 
En prévision de la rando du lendemain, on se charge de 800g de wafers
 
 
 
L'air carnassier de Théo me fait penser qu'ils ne passeront pas la journée. 
 
Les menus deviennent de plus en plus élaborés :  poulet coco ananas (et purée de piment hongrois qu'on arrive pas à finir) 

La rando du lendemain démarre par les le canyon des 7 échelles.  Celle ci était la plus impressionnante.

 
 
Puis se poursuit dans une combe sublime pour atteindre les alpages de pietra mare 
,



 
En haut, les paysages ressemblent furieusement à la Chartreuse.  Mais la différence c'est qu'ici il y a .... des renards très amicaux, qui jouent les stars
 
 
Mais surtout des ours, beaucoup d'ours !   On en croise des traces fraîches qui ne nous rassurent pas trop. Du coup on se met un peu de musique métal folk, qu'on juge plus efficace que de l'irlandais...

 
Les chaussures de Theo sont faites pour le vélo et n'apprécient pas du tout le traitement infligé. 

 On était en train de faire peu de musique au sommet quand un premier coup de tonnerre, nous a instantanément convaincus de descendre asap.
 
 
Theo à tout tenté pour convaincre les gardes du parc de nous descendre, sans succès
 
De Brașov,  nous prenons un premier train pour Budapest.  Les chiffres parlent d'eux même: 17h, 25 arrêts, pour 700 km,  une moyenne de 40km/h,   le tout sans clim et dans un fracas abrutissant.
 
Le circuit traverse des régions montagneuses beaucoup plus pauvres
 
 
Et passe près de l'Ukraine...
 
 
Nous sommes arrivés à Budapest dans la nuit bien fatigués,  mais la traversée de la ville à vélo nous a laissé présager de bonnes surprises pour le lendemain.

mardi 3 juin 2025

Roumanie 2 - high lands transylvanie

 
Après la sortie de la ville, toujours pénible, la circulation se calme enfin et on peut profiter de paysages magnifiques et plus vallonnés .  On entre réellement en transylvanie. 

 
Toujours profil quasi plat, on déroule la journée tranquillement, avec une pause musicale dans l'après midi . La recherche de bivouac par contre, s'avère des plus laborieuse.  Depuis quelques centaines de km, les chiens errants, jusque-là plutôt apathiques, deviennent de plus en plus agressifs.  Ils forment des meutes  disparates qui sortent de partout dès qu'on s'arrête.  Au bout d'une heure, il faut se rendre à l'évidence on ne trouvera rien dans le coin. On se rabat sur un booking à Alba Iulia. 

 
Sa forteresse, inspirée de Vauban, est sublime et très bien restaurée. 

 
On y assiste, en prenant le café sur la place centrale, à une cérémonie militaro-religio-traditionnelle  qui n'en fini pas  mêlant chants patriotiques, saluts militaires, messes,  danses traditionnelles. Improbables ces roumains. 




 
Depuis le début du voyage on utilise une excellente appli pour tracer notre route. Parfois elle nous fait prendre des pistes sur des km pour nous éviter les nationales, qui sont relativement dangereuses. Cette fois par contre elle nous envoie dans la pampa. Nous rencontrons des Roumains hilares,  qui se demandent ce que deux gugusses avec des vélos chargés viennent faire au milieu de leurs moutons. 

Nous subissons d'ailleurs une bonne attaque de trois patous et deux cabots noirs (petits mais fourbes), bien décidés à croquer du mollet.  Il nous faut faire face pendant de longues minutes avant que le berger réussisse à rappeler ses molosses.
 



 
Petite pause musicale
 
 
Dernier bivouac.  Theo m'a parlé du problème des ours dans les carpates.  J'ai passé la soirée à lire sur le sujet (la population est estimée à 12000 individus dans la région, et les accidents relativement fréquents). Evidemment du coup je suis beaucoup moins rassuré. On se met en mode anti ours  :  on prépare la bouffe à 50 m du campement et on suspend la nourriture à un arbre. Je n'ai pas été jusqu'à me séparer de ma pâte à dent (voir épisode des têtes à claques), mais pas loin.


 
La région est plus pauvre, et nous rencontrons de plus en plus de chariots hors d'âge tirés par des chevaux. 
 
 
Ce fermier,  déjà passablement éméché, nous aborde dans un sabir incompréhensible. On a pas réussi à savoir ce qu'il voulait, probablement un peu d'argent 


 
À Fagaras on se cale dans un camping au calme. 



 
Dernière étape. Theo s'arrête tous les km pout immortaliser le paysage avec un œil professionnel. C'est étonnamment ressemblant à la vallée de Grenoble en beaucoup plus large et beaucoup moins peuplé. 

 
Et voici l'arrivée à Bran! On est Content !   On a bien roulé moi depuis Munich mais Theo depuis Grenoble ! 

Le château est magnifique.  Très loin des alignements impeccables de ses collègues bavarois, d'après Théo.  C'est un dédale de salles, escaliers étroits,  tourelles.  Finalement l'exposition parle très peu de Dracula, le château ayant joué historique un rôle important depuis le 13 ème siècle.


 
Certaines parties ont été réaménagées au début du siècle avec un bon niveau de confort 

 
Et maintenant on profite d'une journée de repos pour organiser des visites, une rando et le retour en train, qui s'annonce épique : de Brașov à Budapest 700km, il faut 16h.  On recharge les liseuses à bloc.