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samedi 2 juillet 2022

Norvège 4 - En attendant Bodø (Nordland)

Au départ de namsos, après un bel orage, il fait encore nuageux. Nous prenons un bateau pour Rørvik, au milieu d'un archipel des plus jolis. Rien de plus simple pour cela,  il suffit d'acheter un ticket de bus car les norvégiens utilisent les bateaux comme des bus (ils sont top pour l'organisation on vous dit). 

Bon je vous vois venir : mais qu'est ce qu'il a à parler du temps et des bus, nous on veut des nouvelles de Druss!  Et bien sachez que ça roule pour lui, il vous en donnera sûrement sur son post.  Il vous expliquera peut être la façon d'entrer dans son sac de couchage, s'enfermer dans les toilettes, et autres activités ludiques... la jambe tendue) 

En tous les cas, il gère !

A louer. Splendide appartement à proximité du port. Pour personne mal-entendante de préférence, ou qui aime particulièrement le cri des mouettes. 





Dans l'après midi, nous cherchons un endroit pour bivouaquer "mou mais pas spongieux".  Après les pluies d'hier, c'est mission impossible, tout est détrempé.  On se rabat sur un camping en bord de mer, all inclusive : moustiques, mouches, et midges (espèces de petits moucherons très agressifs). 


Avec un coucher du soleil à 00h45 et un lever à 1h47, ça laisse du temps pour choper de belles lumières 



On enchaîne les ferries, toujours gratuits 




Les températures sont incroyablement élevées depuis plusieurs jours (26°à 5h du matin) et nous devons déployer des trésors d'ingéniosité pour maintenir notre beurre à l'état solide (ben oui, on a goûté au confort).  La meilleure option :  acheter des bières bien fraîches et le stocker dessous (opération à renouveler régulièrement évidemment). 


Hier on avait trouvé un chouette endroit pour bivouaquer : toilettes, eau, et un endroit mou mais pas spongieux. Manque de pot il s'agissait d'un monument commémorant le naufrage du Rigel, coulé par le alliés en 43, avec 2500 prisonniers russes à bord. Je ne sais pas pourquoi, l'endroit avait subitement moins de charme.  On est repartis 

Ce soir on teste un rorbut, petite chambre dans une cabaaaneuu deu  pêêcheur

Un endroit magique, excepté ce petit désagrément : les marmottes de Norvège 

Prochaines news, de Bodø.  En attendant....
 

mardi 28 juin 2022

Norvège 3 - On the røad again (Trondheim à namsos)

Après deux jours de repos total donc pour T, nous repartons pour de petites étapes, pour tenter de ne pas aggraver la situation.  

Impossible de publier la photo de l'hématome, je risque d'être censuré pour diffusion d'image violente, le site n'étant pas interdit aux moins de 18 ans.

Sur le bateau, le bonhomme est concentré,  il observe sa douleur 


Trois étapes de longueur croissante, où il fait preuve d'une résilience incroyable, pédalant d'une jambe, au point de mettre du jeu dans son pédalier.

Dorénavant, on l'appellera donc Druss la légende, celui dont on conte l'histoire dans le petit monde du cyclotourisme. 


Le temps nous aide grandement car il fait pas loin de 30°, ce qui semble exceptionnel ici. 



Petite église à proximité de Rissa


Nous trouvons un emplacement pour la tente près d'un petit port de plaisance, dont on nous met les douches et toilettes à dispo gratuitement. Il faut dire qu'à part un vieux ronchon qui a râlé pour nous donner de l'eau,  nous avons toujours de très bons contacts avec les norvégiens.  Ils sont à la fois très organisés et assez cool. 

Nuit cependant perturbée par une soirée dansante de musette norvégienne (je ne conseille à personne). Comme il ne fait jamais nuit (couché 23h50, levé 2h45) les gens entreprennent diverses activités jusqu'à point d'heure (par exemple tondre, LE passe-temps norvégien, lancer des frizbee ou danser la musette) 
 
Le pays des lupins 



Au deuxième jour, on trouve un BR (bivouac de rêve) totalement isolé, à 20 km d'un village. Mais à peine installés, le proprio débarque pour un petit barbecue avec des amis.  Heureusement, il nous autorise à rester (et comme ici on mange à 18h max, et bien on ne sera pas embêtés très longtemps). 



Sur la route de Namsos 

Têtes de poissons séchées, servant d'appât je suppose.  Imaginez l'odeur... j'ai pris la photo en apnée. 

La jambe droite de Druss tient, la gauche est en train de s'hypertrophier méchamment (ça fait peur) 



On nous a dit de nous méfier des elks,  celui ci rôde non loin de la tente.  Moi j'aime bien les elks. 

Nous sommes à présent à Namsos. Petite ville steradent et bas de contention (comprendre âgée), sans intérêt, mis à part une rue.  On s'est abrités dans une hytte bien méritée, car grosses pluies.  Demain petit ferry pour Rørvik et... On the road again 


Voir les excellents commentaires de Druss la légende sur un post à lui











jeudi 23 juin 2022

Norvège 2 - le Trøndelag ( De Åkrestrømmen à Trondheim)

Åkrestrømmen, est un petit village à la norvégienne : pas de maisons groupées autour d'une église comme chez nous.  Elles sont réparties sur plusieurs km tout autour d'un petit kiwi (cf épisode 1).  Très peu d'animation  donc et on ne croise pas grand monde (faut dire que la Norvège, c'est 5M d'habitants pour 385 000 km2).  

T monte en puissance au fur et à mesure des étapes (même s'il s'agace d'un petit bruit de dérailleur qu'il fera régler chez un vélociste) et nous prenons de l'avance sur l'estimation d'arrivée à Trondheim. 

A Tynset, nous campons dans un "frizbeedrome" sorte de parcours de golf,  mais où il faut mettre le frizbee dans une cible. Ça sent la recherche d'occupation tout ça. Par une pluie qui ferait rentrer tout humain normalement constitué bien au chaud,  les petits norvégiens eux, jouent tranquillement dehors, trempés jusqu'aux os. 
 A Røros, le temps se gâte encore. Nous terminons l'étape sous la pluie battante par 8°.  La météo annonce de la pluie mêlée de neige pour la nuit. 
 A 1h30 du matin, ça se dégage, mais il gèle.


Røros, la ville la plus froide de Norvège où selon les autorités compétentes (Merci Éric) il peut faire -40°.

Petit coucou à la France qui suffoqu(ait) sous la canicule.


Remarquez que les arbres poussent facilement ici.

Les deux derniers jours de cette première étape sont plus faciles.  On se laisse descendre vers la mer en deux longues étapes.


Après une petite pause entre Flakk et Klett (près de Rye), on se plante dans le camping à côté du départ du ferry pour rallier l'île en face de Trondheim.

On a clairement rejoint le parcours principal vers le cap nord : Pas moins de  10 cyclo dans le camping, dont des français qui passent leur journées à faire la sieste dans le ferry (gratuit, avec bar, wifi et vue sur mer) en attendant le train pour Bodø.

Le lendemain est consacré à la visite de Trondheim


Sa cathédrale, but du pilegrimsveien que nous croisons depuis notre départ.

Ses quais. On comprend pourquoi les maisons sont colorées.

Son ascenseur à vélo

 Cet ascenseur est unique au monde.  Et vous allez comprendre pourquoi.  Il s'agit d'un câble qui court dans le sol muni de pédales rétractables.  On met le pied droit sur la pédale de l'ascenseur, le pied gauche sur la pédale du vélo.  Il faut alors tenir en équilibre entre les deux.  Après m'y être repris à plusieurs reprises, je finis par tenir à peu près dessus, mais la chose est très inconfortable.  

T se lance à son tour et se fait éjecter méchamment de l'engin. Lourde chute et grosse douleur à l'ischio droit.  Passage par les urgences : a priori pas de déchirure mais un beau claquage.  Après un retour laborieux au camping, en bus, repos forcé en hytte (petites cabanes très confortables) au moins quelques jours en espérant pouvoir ensuite repartir tranquillement.


Je profite de ce repos pour retourner à Trondheim

Et voir Éric, de passage, qui me fait une visite guidée personnelle de la ville

Notre Hytte ( le Y se prononce en principe entre  I et U.  Essayez...  ah vous voyez ? : c'est impossible)

Et le temps s'améliore !