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lundi 29 août 2016

Le salar de Coipasa (D'Oruro à Tahua)

L’impression que nous laisse les villes que nous avons traversées est presque toujours mitigée. Bruyantes, polluées, bordéliques aussi, mais pleines de vie. Oruro, ne fera pas exception. Nous quittons sans regret l'hôtel en direction de Sabaya, porte d'entrée vers le salar de Coipasa. Les premières étapes devraient être faciles
Nous longeons bientôt une laguna où paissent de paisibles ruminants

Ça c’est la photo On


La photo Off est moins reluisante :


Le combat contre les dépôts d’ordures sauvages, bien qu’engagé par les autorités boliviennes, sera ici long à gagner….



Ils se sont éclatés avec les panneaux routier

La journée se passe bien. Bitume excellent, dénivelés nuls, vent faible.Le soir on se pose près d’une borie bolivienne.  On tient Sabaya en ligne de mire depuis une semaine. Il semble enfin à notre portée.




Et notre moral remonte encore d’un cran lorsque nous apprenons que la route est maintenant bitumée jusqu'au bout.



Bivouac près d’une laguna le second soir



Ok, pour ceux qui ont suivi, je l'ai déjà faite...







La panadería central de huachachalla. Peu avenante



Sabaya. L'arbre blanc de Minas Tirith



Pauvre Atahualpa, finir les pieds dans le béton, comme un vulgaire malfrat mafieux.

troisième jour, c’est fait!  On est à Coipasa et à nouveau en route pour le sud bolivien. Le détour par Oruro est derrière nous. Nous nous engageons sur le salar:



A gauche ou à droite? On peut le dire après coup: on a pas choisi le bon côté :-) voir l'état des freins sur les photos suivantes





50 km de sel!

j'imagine passer par ici par temps de pluie : je comprends mieux pourquoi certaines personnes ont mis 3 jours pour traverser le salar!












Un dernier bivouac, entre les deux salars et nous atteignons Tahua, petit village breton au bord de la mer



Adieu salar de Coipasa...



Et bonjour salar d'uyuni



Ruelles de Salinas de García

Ici le salar d’uyuni à Tahua, par grand beau temps (venté) comme le deux cents jours précédents, Hasta luego, possiblement dans pas mal de jours (après le désert du Sud)

mercredi 24 août 2016

Le parc du Sajama (de La Paz à Oruro)

Récit d'une étape mémorable. Mardi 16 : Jean-marc déboule à l'hôtel, après une descente nocturne depuis l'aéroport. Pressé de s'acclimater et de pédaler un peu, nous enfourchons les bécanes dès le lendemain, direction  vallée de la Luna, un parc situé à une vingtaine de km de La Paz.  Pour y parvenir, nous traversons les quartiers les plus bas et les plus chics de la ville. En réalité, c'est une autre ville.

Les immeubles succèdent aux quartiers résidentiels cossus et cliniques privées. Nous empruntons même probablement la seule piste cyclable de la région.

Desayuno incluido: L'hôtel n'a pas fait une bonne affaire avec moi

Un autre visage de La Paz 
L'urbanisation unique de la ville 

On ne sait pas ce que cherchaient ces deux hommes dans la rivière des eaux usées. 
Petite déception, pour la vallée de la Luna, coincée entre le golf et un quartier de belles villas et bien trop balisée. 
Jeudi 18, vélos chargés de nourriture pour plusieurs jours, nous filons en direction du parc du Sajama. Remontée express jusqu'à l'altiplano, puis nous nous laissons descendre tranquillement vers Viacha. Quelques km plus loin, le décor change radicalement.

On profite encore d'un excellent bitume. Ça va vite changer


Décor de far West.


Des lamas ? Où ça ?
Fin de journée magique. Nous demandons la permission de planter la tente à proximité d'une ferme. Le propriétaire, un vieil homme au visage buriné, nous propose d'emblée de partager son unique pièce de vie, toujours cette hospitalité bolivienne. Nous opterons pour la tente, plus spacieuse :-)




Sa femme viendra bientôt nous apporter bâches et couvertures, persuadée que nous ne passerons pas la nuit.

Fin du bitume dès le lendemain.  Les paysages sont somptueux, mais l'état des pistes se dégrade tout au long de la journée. Chaque paysan à qui nous demandons notre chemin nous oriente dans des directions différentes. Maps.me, pourtant très utile, ne nous épargnera pas quelques détours laborieux.



Ensablement 
Heureux, mais il va falloir y descendre et le remonter... 

Playa verde, dont on ne sait d'où provient le nom. 

Tente bien abritée du vent derrière le mur et heureusement car la température va baisser sérieusement. 
Le soir, l'état de santé de Jm se dégrade brusquement.  Fatigue, décalage horaire, mal d'altitude, manque de sommeil se cumulent probablement. Il passera une très mauvaise nuit, et le réveil, glacial (-14) n'arrangera pas les choses.

Au troisième jour, on repart donc vers le Sajama, en tentant de rejoindre la route au plus tôt. Il reste plus de 120 km pour y parvenir. Nous n'y arriverons pas.  Toute la journée, il sera visible, mais inaccessible.

Sa majesté le Sajama, 6400 m

L'ombre portée du Sajama sur la plaine. 

On passera la nuit suivante dans un alojamiento en bord de route, rencontré miraculeusement, "bercés" par le doux bruit des 38 tonnes qui se rendent au Chili tout proche.

Jour 4, pas d'amélioration pour JM. On tirera au plus court vers le village de Sajama, dans lequel on trouvera un hôtel relativement confortable.  On y restera deux jours.
Parinacota et Pomerape, deux noms de pâtisserie, mais c'est pas de la tarte 

Ça titube 

Et l'état de la piste ne s'améliore pas 

L'église de Sajama 






Les (petits) geysers du coin 

Agua caliente. 35 dedans, 5 dehors

Le retour 

Changement de plan: pas question de se lancer sur les pistes pour Sabaya sans être en bonne forme. Or de forme, il n'est pas encore question pour Jm.  Le plan de secours est le suivant: bus pour Patacamaya, suivi de bus pour Oruro. Ensuite on verra.

Une particularité de la Bolivie, ce sont les grèves de mineurs. Bon nombre de cyclistes et touristes y ont déjà été confrontés. Nous ne ferons pas exception. A Patacamaya, nous apprenons que la route d'Oruro est bloquée. En négociant avec un taxi nous nous faisons débarquer à proximité du barrage, car les piétons paraît-il peuvent passer. Mais le champ de bataille dans lequel nous débarquons nous en dissuade. Entre les grenades lacrymogènes des forces de police et les bâtons de dynamite lancés par les mineurs, nous sommes contraints de renoncer. Deux heures d'attente plus tard, toujours pas d'issue. On décide alors de contourner l'obstacle par des pistes minuscules.

Les forces de police se préparent 


L'autre côté du bagage, 5 km plus loin 
Et l'autoroute pour nous tout seuls !


Restent 70 km de ligne droite pour atteindre Oruro, où nous sommes actuellement, dans un hôtel cher mais pas terrible.

Demain, on reprend la piste pour... Sabaya, si la forme de Jean-Marc revient, car on a de la suite dans les idées.

Hasta luego.