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jeudi 11 août 2016

El lago Titicaca (de Juliaca à Puno)


A juliaca, je suis reçu par Giovani, qui tient une casa de cyclista.  Son accueil est vraiment sympa.  Il me laisse dormir dans son salon-cuisine minuscule (j'ai du mal à croire que les ptitvélo ont pu dormir à 4 là-dedans!!). 
 
Demain, les chiens. Ceux-ci ont presque la parole. 


Laissant Giovani à ses occupations de charpentier, je louvoie entre voitures et camions vers la sortie de Juliaca, dans la pollution habituelle des villes péruviennes.  Ces moments sont de loin les plus désagréables du voyage. Je n'ose imaginer l'état des poumons des habitants de ces banlieues. La route vers Puno ne remonte pas le niveau de ce début de journée. Une circulation dantesque, sur une route par moment sans bande de sécurité.  L'oeil rivé au rétroviseur, je guette la trajectoire des mastodontes et me jette sur le bas-côté au moindre comportement suspect. Heureusement, l'étape est courte, et vers 11h, je rejoins Yvan qui m'avait repéré sur la plazza de Arma de Puno. Ils me proposent de partager leur chambre de 5 lits dans un bon hôtel de la ville.

Très vite, le projet de passer deux jours dans les îles se précise. On partira sur un séjour organisé, forcément touristique, mais qui permet de varier des longues journées de vélo depuis Cuzco.

Premier arrêt: Uros. Près de 400 familles vivent sur ces îles flottantes, artificielles à double titre. Initialement en Bolivie, les communautés ont été invitées à rejoindre le Pérou il y a quelques années. Tout est organisé (plutôt bien) autour de l'accueil des touristes. Chaque bateau se voit attribuer une île et la chaîne de redistribution de la manne financière semble bien fonctionner.

Évidemment, on est loin de l'authenticité qu'on semble voir dans des émissions comme "Échappées belles", faut pas rêver. Néanmoins, les explications données et la beauté des lieux, font passer un bon moment.

Panne de moteur au démarrage, et gros efforts pour le capitaine pour nous ramener au port 


Les premières îles d'Uros 

L'attente du chaland 




En trois heures de navigation poussive, nous accostons sur Amantani et sommes dispersés dans des familles de l'île, selon un procédé bien rodé. Notre Mama, Lucie, nous accueille chez elle pour la nuit dans sa maison toute aménagée.
Nous arrivons par chance au moment de la fête annuelle des communautés de l'île, chacune présentant ses danses sur la place du village. Les festivités battent leur plein dans une ambiance imbibée.

La maison de Lucia


Dans une heure ce sera leur tour, enfin pas sûr. 


Et tout le monde y met du sien ! (Détaillez les visages, je me suis marré tout seul)




Petit tour au sanctuaire de pacha Mama dans l'après-midi.




A huit heure nous sommes invités à la fête des touristes. Déguisement obligatoire, remarquez mon air détendu.


Et je l'étais encore moins arrivé dans la salle, pingouin parmi les 50 pingouins alignés le long des murs.  Une heure et quelques bières plus tard pourtant, tout le monde dansait la danse des canards au son de la flûte de pan, dans une ambiance quelque peu surréaliste.  Bonne nuit (sous 40kg de couvertures, façon le Horla), sans: chiens, télé, klaxon, coqs et autres bruits urbains (oui le coq est un bruit urbain).


Jour 2.  Cap sur Taquile, sous les rafales. Certains ont regretté amèrement (normal) leurs bières. Les communautés de cette île ont une particularité. Ce sont les hommes qui tricotent 3h par jour les différents éléments de leur tenue (4 mois pour un bonnet tout de même). Et pas question d'y couper: Pas de tricot, pas de femme.  Pas de femme, pas de mariage. Dissuasif.


Là on était protégé des vagues par l'île 





Oui, elle me plaît bien l'île à l'horizon. Et alors?

Demain, on recherche un bus pour rejoindre la rive est du lac, à Moho et rejoindre La Paz par des pistes sans trafic.

Que le vaya bien!


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