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jeudi 29 septembre 2016

Buenos Aires, fin du voyage

Un dernier article qui clôture ces trois mois de voyage fantastiques.

De San Miguel on a tenté l'embarquement des vélos non emballés. Ça a coincé un peu au départ mais c'est finalement passé.

Bon, l'expérience n'était pas entièrement satisfaisante.  A l'arrivée, manette de dérailleur cassée, plus possible de passer les vitesses.
Deuxième couac, après 20 minutes de vélo dans la ville, un p'tit malin à profité d'un gros bêta (moi) pour lui faucher le sac du porte-bagages arrière. La grande classe, j'ai rien compris. Adieux, doudoune, polaire, veste, lunettes et autre tablette de lecture. J'avais heureusement pris une photo quelques minutes avant et gardé l'appareil sur moi. Et heureusement aussi que c'est la fin du voyage.  Voyons le côté positif.

Buenos Aires est une ville qui ne renie pas ses origines occidentales. Son architecture rappelle celle des grandes métropoles européennes. Avec des quartiers riches :
Puerto Madero, nouveau quartier riche 



Flora Genérica, qui s'ouvre au léver du soleil 

Jardin japonais. C'est le printemps ici !
Et d'autres plus pauvres :

Le quartier populaire mais touristique de la boca 

Entre musées, balades en vélo dans les parcs de la ville et resto, on se refait une santé .
Malbec, bien sûr 

Le cimetière de la Recoleta, fameux dans toute l'Amérique pour ses tombes fastueuses. Même dans la mort on reste entre soi.

Jour de femme de ménage, c'est mercredi. 

Au musée des beaux arts: Première représentation de super-héro: ici Bat-papus, surgissant à la rescousse des rois. 

L'opéra de Buenos Aires ou nous avons assisté à un Macbeth de Verdi. Pour un prix modique on a pu accéder... aux balcons du deuxième étage... Mais pas par la même entrée que le parterre. On s'est fait jeter par un valet emperruqué.  Faudrait pas mélanger. 

On prend un vol pour Europa dans la soirée.  Ceci clôt un beau voyage de 4700km à vélo, de belles rencontres, de paysages somptueux.  L'Amérique du Sud vaut le voyage !.'  Le prochain ne sera pas pour tout de suite...

Hasta luego y que te vaya bien !


mardi 27 septembre 2016

De Cafayate à San Miguel de Tucumán

En route pour la dernière étape vélo du voyage !  Nous quittons la douceur de Cafayate et la gentillesse du patron de l'hôtel la morada qui a passé une heure à arranger nos vols pour Buenos Aires. Ça déroule sans problème sur les 60 premiers km .

Pose à Amaicha del valle et son musée atypique. Créé par un espèce de de facteur Cheval argentin (pour les non grenoblois, voir internet). A partir de là, on a un bon petit dénivelé pour passer un col à 3020. Le dernier.  Notre intention était de dormir à l'observatoire qu'on croisé en cours de route, malheureusement complet.

Encore quelques km jusqu'à Ushuaia par la fameuse rn40
Le vent se lève brutalement et nous contraint à nous arrêter rapidement. 
Dans la nuit la tempête se déchaîne avec pour la première fois depuis 3 mois, de la pluie (pas de regrets rétrospectifs pour l'observatoire).

Le mystère de la chambre...à air. Depuis quelques semaines, j'accumule les problèmes de pneus plats (très énervant). Ce jour de pluie va en être le point culminant, avec 4 changements. Dès le départ déjà, on se pose plus de questions, c'est plat on change.  La montée sous les nuages et dans un crachin breton se passe bien.  Au col on se transforme en bibendum pour attaquer la descente noyée dans les nuages (4 degrés bien humide).  Pif, deuxième pneu plat (Essayer de changer une chambre à air habillé en casimir sous la pluie relève d'un petit exploit). On arrive à Tafi. Replat. Plus de chambre à air de rechange. Aucun magasin n'a de rechange. La loose totale.  Enfin dans la descente des Yungas, rebelotte.
Démontage, quatrième !

Je frôle la crise de nerf, car à chaque fois qu'on recherche la crevaison: rien, nada, niet: pas de trou.

Je fini par comprendre que ce sont les réparations ( n'utilisez pas de super patch pour réparer des crevaisons....) elles-même qui, soumises à un choc, cèdent, mais recollent lorsqu'on les regonfle... Une fois virées tout rentre dans l'ordre.

La descente dans les Yungas se poursuit. Peu avant la fin de ma forêt, on plante la tente dans la jungle.


Changement d'ambiance par rapport à l'altiplano.... 

Réchaud bouché, on improvise une version low cost. 

Au matin nous rencontrons le paysan du coin qui nous dit qu'il est dangereux de dormir dans la forêt, à cause des pecaris. Un peu tard...

La fin de la journée ressemble à une étape du tour des Flandre : Des champs à perte de vue sous un ciel gris.


Gauchito Gil, petit voleur de bétail fut condamné à la pendaison. Avant de mourir, il prédit la guérison du fils du bourreau, prédiction qui se réalisa.  Depuis, il est vénéré dans toute l'argentine dans des petits temples en bord de route. La coutume veut que les camionneurs klaxonnent deux fois en passant devant... 



San Miguel n'offre pas grand intérêt.  On le quittera par avion pour Buenos Aires, dernier article de ce voyage.  Hasta pronto !

dimanche 25 septembre 2016

La Quebrada de las Conchas (De Salta à Cafayate)

Avant de rejoindre Cafayate par la Quebrada de las Conchas, nous empruntons un bus pour une journée de visite du nord de la province. L'occasion d'admirer les fameuses Cerros de los 7 colores de Purmamarca. 



La dite journée nous ayant plus fatigué  et ennuyé qu'une bonne étape de vélo, nous reprenons la route le lendemain vers Cafayate, haut lieu (dans le sens d'altitude et de qualité) du vin argentin. 
Premier jour facile, on baguenaude dans les plaines verdoyantes.  
En route nous faisons la rencontre d'une petite famille française (Brice, Laetitia, et Léo de intandemwithbll) en tandem plus chariot, dont nous avions vu les traces dans le Lipez (car il existe en effet des gens encore plus masochistes que nous). Un sacré exploit qui les a bien fatigués. 

La sauce prend  immédiatement.  Nous décidons de terminer l'étape et de bivouaquer ensemble. Nous nous enquillons à Alemanía, petit bourg qui survit difficilement depuis l'arrêt de la ligne de chemin de fer et passons une soirée comme on les aime.

Leo a trouvé des compagnons de foot. 
Au matin, nous les laissons à leur rythme post-lipez pour nous attaquer à la Quebrada. Une petite merveille, très accessible en vélo, surtout quand on a le vent dans le dos.
 La Garganta del diablo 


Quebrada de las conchas 

Chaque virage nous dévoile un paysage nouveau 





Cafayate est une petite ville très agréable. On s'y reposera 3 jours, pour faire de la randonnée et tester les nombreux cépages de la région. D'autant qu'on retrouve Yvan, Magali, Félix et Anne-Lise des p'tits vélo !

Balade rafraîchissante dans le Rio Colorado 


Les p'tits vélo en action.


Le lendemain, rando sur les hauteurs autour de la ville 

La vallée de Cafayate 

Dégustation avec Laetitia et Brice. 
Dernière étape vélo du voyage, rejoindre Tucumán par l'abra del enfernillo et la descente dans les Yungas, avec un invité surprise: la pluie, pour la première fois depuis 3 mois!

jeudi 22 septembre 2016

De San Antonio de los Cobres à Salta

Rejoindre Salta depuis San Antonio, c'est passer de 4100 (Abra blanca) à 1400 m. C'est aussi vivre une expérience olfactive intéressante. Car si sur l'altiplano presque rien ne pousse, dans la plaine c'est le printemps, et en comparaison la nature y est exubérante... Quel plaisir de sentir à nouveau l'herbe, les fleurs, ...

Le retour du bitume est plus qu'apprécié 

Puerto tastil, 14h. Le vent s'est levé. On a préféré s'abriter plutôt que lutter pour faire 10km supplémentaires
Au soir, on s'était bien installés dans ce qu'on pensait être une maison inhabitée.  Vers 18h les proprios ont évidemment déboulés, mais comme toujours nous sommes autorisés à rester avec le sourire. Le rapport à la propriété est ici tout même bien différent de la France... Par contre, nous avons juste été bercés par les chants liturgiques jusqu'à point d'heure... sans effet soporifique

Le lendemain, le vent est tombé, il nous faut à peine 10 minutes pour faire ce qui nous aurait pris une heure la veille. On est heureux (des fois c'est simple)
Encore un peu de poussière....

Partout des crucifix sur la route de Salsa en l'honneur de la fiesta de virgen de milagro, qui rassemble près de 800 000 personnes.

Salta,  température clémente. Ruelles bondées. Le contraste avec l'altiplano est saisissant. 




Clairement, le niveau de vie de L'Argentine n'a rien à voir avec celui du Pérou et de la Bolivie. Voitures variées, de marques européennes exclusivement, magasins achalandés, restaurants bondés. Et je dois avouer qu'un peu de douceur ne nuit pas.

Nous y paressons quelques jours avant de reprendre la route pour Cafayate par la Quebrada de las conchas.


jeudi 15 septembre 2016

Le paso Sico (de San Pedro à San Antonio)

800 km de pistes depuis Coipasa. 800 km de tôle ondulée et de sable (et de salars) parcourus à une moyenne astronomique de 8 à 10 km/h, à mouliner dans les montées et souvent dans les descentes.  Ça secoue les machines et use les hommes.

Nous étions pourtant confiants en repartant de San pedro pour le Paso Sico. 100 km de belle route, au bord du Salar d'Atacama, avec du Pink Floyd plein les oreilles.

Au son de the dark side of the moon, Un bon (et long) moment 
Jour 2. Fini de rire. 30km après Socaire, le changement est brutal. D'un bon asphalte, on tombe sur du mauvais ripio. De quoi nous rappeler le Lipez, pourtant encore tout frais dans nos mémoires (et nos jambes).

Dans l’après-midi, au détour d'un premier col, on débouche sur le salar de Talar, monumentale surprise car personne ne nous en avait parlé. Et pourtant c'est beau!

On aime tellement qu'on s'y débusque un petit bivouac de rêve, abrité du vent, avec source d'eau chaude à proximité s'il vous plaît (je l'ai rajouté sur maps.me)


Oui je sais c'est deux fois la même photo, et alors ?J'arrivais pas à choisir. 
JM, près de la source: je me lave les pieds ou bien?

La vicuña, c'est gracieux. 

J'ai recueilli un petit calimero belge en perdition (c'est vraiment trop injuste) 
Quand je dis bien à l'abri le bivouac... 



Jour 3. Long, mais ponctuée d'un repos forcé à la frontière, qu'on mettra près d'une heure à passer. Drôle de sensation de faire la queue derrière deux motards allemands, au milieu de fonctionnaires zélés, dans un bâtiment flambant neuf planté au milieu d'un désert infini (ce jour là on aura croisé qu'eux et un 4X4).

La frontière. Enfin !
La douane, où l'on vous demande si vous importez des légumes ou plus de 10000$
État de piste standard 
Pour une fois, ça roule !
Jour 4. On espérait secrètement arriver quelque part, si possible à San Antonio, mais il a vite fallu déchanter car ce col ne se laisse pas monter aisément. Il faut y revenir à plusieurs fois. Un Paso doble en quelque sorte. A Olacapato (un moins que bled) , porte bagage cassé. Après s'être débarrassé de la béquille (pliée) et des gardes-boue, je soupçonne cette fois Jm de vouloir s'alléger à mes dépends ;-)
Récupération de fils de fer
Finalement le reste de la béquille est recyclée 
On termine la journée, désappointés, avant le dernier col près d'une masure qui nous abrite un peu du vent. 
Jour5. Le début de la descente vers San Antonio 

Ma parole, mais c'est qu'il le prend de haut, l'animal. Quel mépris dans le regard... 

Enfin le village.  On s'y repose, à défaut de bien y manger.
Ici les enfants chantent des chansons pour se faire un peu de monnaie.  C'est sympa. 

Pour conclure le Sico c'est aussi beau que le Lipez, un peu moins dur, mais on avait le vent dans le dos.

Ceci clôture les chapitres piste. On a décidé qu’on avait fait assez de tôle pour le voyage. Demain, direction Salta pour l'avant dernière étape vélo : la route des vins de Salta à Cafayate.