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jeudi 15 septembre 2016

Le paso Sico (de San Pedro à San Antonio)

800 km de pistes depuis Coipasa. 800 km de tôle ondulée et de sable (et de salars) parcourus à une moyenne astronomique de 8 à 10 km/h, à mouliner dans les montées et souvent dans les descentes.  Ça secoue les machines et use les hommes.

Nous étions pourtant confiants en repartant de San pedro pour le Paso Sico. 100 km de belle route, au bord du Salar d'Atacama, avec du Pink Floyd plein les oreilles.

Au son de the dark side of the moon, Un bon (et long) moment 
Jour 2. Fini de rire. 30km après Socaire, le changement est brutal. D'un bon asphalte, on tombe sur du mauvais ripio. De quoi nous rappeler le Lipez, pourtant encore tout frais dans nos mémoires (et nos jambes).

Dans l’après-midi, au détour d'un premier col, on débouche sur le salar de Talar, monumentale surprise car personne ne nous en avait parlé. Et pourtant c'est beau!

On aime tellement qu'on s'y débusque un petit bivouac de rêve, abrité du vent, avec source d'eau chaude à proximité s'il vous plaît (je l'ai rajouté sur maps.me)


Oui je sais c'est deux fois la même photo, et alors ?J'arrivais pas à choisir. 
JM, près de la source: je me lave les pieds ou bien?

La vicuña, c'est gracieux. 

J'ai recueilli un petit calimero belge en perdition (c'est vraiment trop injuste) 
Quand je dis bien à l'abri le bivouac... 



Jour 3. Long, mais ponctuée d'un repos forcé à la frontière, qu'on mettra près d'une heure à passer. Drôle de sensation de faire la queue derrière deux motards allemands, au milieu de fonctionnaires zélés, dans un bâtiment flambant neuf planté au milieu d'un désert infini (ce jour là on aura croisé qu'eux et un 4X4).

La frontière. Enfin !
La douane, où l'on vous demande si vous importez des légumes ou plus de 10000$
État de piste standard 
Pour une fois, ça roule !
Jour 4. On espérait secrètement arriver quelque part, si possible à San Antonio, mais il a vite fallu déchanter car ce col ne se laisse pas monter aisément. Il faut y revenir à plusieurs fois. Un Paso doble en quelque sorte. A Olacapato (un moins que bled) , porte bagage cassé. Après s'être débarrassé de la béquille (pliée) et des gardes-boue, je soupçonne cette fois Jm de vouloir s'alléger à mes dépends ;-)
Récupération de fils de fer
Finalement le reste de la béquille est recyclée 
On termine la journée, désappointés, avant le dernier col près d'une masure qui nous abrite un peu du vent. 
Jour5. Le début de la descente vers San Antonio 

Ma parole, mais c'est qu'il le prend de haut, l'animal. Quel mépris dans le regard... 

Enfin le village.  On s'y repose, à défaut de bien y manger.
Ici les enfants chantent des chansons pour se faire un peu de monnaie.  C'est sympa. 

Pour conclure le Sico c'est aussi beau que le Lipez, un peu moins dur, mais on avait le vent dans le dos.

Ceci clôture les chapitres piste. On a décidé qu’on avait fait assez de tôle pour le voyage. Demain, direction Salta pour l'avant dernière étape vélo : la route des vins de Salta à Cafayate.


1 commentaire:

  1. Encore heureux que le bivouac est bien abrité du vent ! J'ai passé tout un après midi à transporter des pierres pour renforcer et rehausser le mur ! :-) Content que cela vous fut utile ! Mais par contre on savait pas pour les sources chaudes dans ce coin ! Bonne route !

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