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vendredi 8 juillet 2022

Norvège 5 - le Nordland (de Levang à Bodø)

La veille, on avait décortiqué les tableaux d'horaires ésotériques du ferry pour Nesna. A 8h on était fin prêts et on s'était mis en route dans la foulée, suivis de près par Kertsin, une allemande que nous croisons depuis quelques jours. Bad luck, le ferry partait à 11h.  A l'embarquement la troupe s'était encore enrichie de Rob néerlandais, d'une norvégienne à la retraite, et d'un italien. 
Déjà la journée commençait bien 

Le temps était au beau 

Et les paysages somptueux 

A Nesna deux options: 70 bornes pour se faire toute la longueur du fjord et se retrouver à 10 km à vol d'oiseau du départ, ou... prendre un ferry. La décision fut rapide. Un ferry oui mais lequel.  Entre les hurtigbåtkai et les ferjekai (qui ne partent pas du même endroit),  se réservent ou non, sur des sites différents, sont payants ou non,  la troupe y perd son scandinave, chacun tapotant frénétiquement son smartphone, échangeant les trouvailles. Finalement ce sont deux ferries ultra rapides (plus de 60km/h) qui nous amènent en quelques minutes à Onøy (Ôôôneuillle) puis Stokkvågen (stkkkke voooguen). 
 

Suivi de 25 km de bonheur. 

Cette partie de la côte est vraiment incroyable 

Et très peu touristique 


Enchaînant des tunnels dont un de 3,5 km, sous cette montagne 

Je vous épargne les 198 000 autres photos de la journée. Désolé pour ceux qui n'aiment pas les montagnes.  J'ai pas trouvé de palmiers 


Un ferry obligatoire nous fait entrer dans le cercle polaire arctique (c'est là juste derrière nous) 

le temps s'est temporairement dégradé

Pour repasser au beau par la suite 

Paramount Picture is proud to présent 

A Norway's journey 



Un dernier ferry quasi vide nous amène à Furøy.

Où nous arrivons vers 22 h, dans un camping avec vue quand il fait beau (donc sans vue), sur le glacier svartisen


Nous passerons à la caisse les trois jours suivants pour payer cette journée fantastique, en rejoignant Bodø par la nationale, sous le froid et la pluie. 


Druss en action 



A kjellingstraumen, en cherchant un coin au sec, on tombe sur Ali, l'intendant d'un camping, qu'il a mis à son goût :  L'intérieur des hyttes sont un mélange oriental-norvégien (arménien?) des plus étrange (voir la photo plus bas).  Sans nous laisser en placer une, il nous fait passer en revue des cabanes toujours plus confortables en baissant le prix tout seul à chaque fin de phrase.  On l'a arrêté au moment où il sortait son portefeuille de sa poche. D'une incroyable gentillesse, il nous propose de nous ramener des pâtes (on est à sec) de ses courses, puis comme il a oublié nous donne un kg de riz, des rösti suisses de chez migro (!?) passés depuis un an et demi (on est joueurs), et de la bière. 

Remarquez le tableau de gauche 😂




L'arrivée dans une grande ville en vélo est toujours une expérience décevante, Bodø ne laissera pas un grand souvenir. Seul truc intéressant, c'est le bar "en rooftop" du scandic hôtel (merci Erik), qui gagnerait certainement en chaleur s'il était redécoré par Ali !

Nous sommes depuis hier dans les lofoten,  3ème partie du voyage que je vous conterai bientôt. 

samedi 2 juillet 2022

Norvège 4 - En attendant Bodø (Nordland)

Au départ de namsos, après un bel orage, il fait encore nuageux. Nous prenons un bateau pour Rørvik, au milieu d'un archipel des plus jolis. Rien de plus simple pour cela,  il suffit d'acheter un ticket de bus car les norvégiens utilisent les bateaux comme des bus (ils sont top pour l'organisation on vous dit). 

Bon je vous vois venir : mais qu'est ce qu'il a à parler du temps et des bus, nous on veut des nouvelles de Druss!  Et bien sachez que ça roule pour lui, il vous en donnera sûrement sur son post.  Il vous expliquera peut être la façon d'entrer dans son sac de couchage, s'enfermer dans les toilettes, et autres activités ludiques... la jambe tendue) 

En tous les cas, il gère !

A louer. Splendide appartement à proximité du port. Pour personne mal-entendante de préférence, ou qui aime particulièrement le cri des mouettes. 





Dans l'après midi, nous cherchons un endroit pour bivouaquer "mou mais pas spongieux".  Après les pluies d'hier, c'est mission impossible, tout est détrempé.  On se rabat sur un camping en bord de mer, all inclusive : moustiques, mouches, et midges (espèces de petits moucherons très agressifs). 


Avec un coucher du soleil à 00h45 et un lever à 1h47, ça laisse du temps pour choper de belles lumières 



On enchaîne les ferries, toujours gratuits 




Les températures sont incroyablement élevées depuis plusieurs jours (26°à 5h du matin) et nous devons déployer des trésors d'ingéniosité pour maintenir notre beurre à l'état solide (ben oui, on a goûté au confort).  La meilleure option :  acheter des bières bien fraîches et le stocker dessous (opération à renouveler régulièrement évidemment). 


Hier on avait trouvé un chouette endroit pour bivouaquer : toilettes, eau, et un endroit mou mais pas spongieux. Manque de pot il s'agissait d'un monument commémorant le naufrage du Rigel, coulé par le alliés en 43, avec 2500 prisonniers russes à bord. Je ne sais pas pourquoi, l'endroit avait subitement moins de charme.  On est repartis 

Ce soir on teste un rorbut, petite chambre dans une cabaaaneuu deu  pêêcheur

Un endroit magique, excepté ce petit désagrément : les marmottes de Norvège 

Prochaines news, de Bodø.  En attendant....
 

mardi 28 juin 2022

Norvège 3 - On the røad again (Trondheim à namsos)

Après deux jours de repos total donc pour T, nous repartons pour de petites étapes, pour tenter de ne pas aggraver la situation.  

Impossible de publier la photo de l'hématome, je risque d'être censuré pour diffusion d'image violente, le site n'étant pas interdit aux moins de 18 ans.

Sur le bateau, le bonhomme est concentré,  il observe sa douleur 


Trois étapes de longueur croissante, où il fait preuve d'une résilience incroyable, pédalant d'une jambe, au point de mettre du jeu dans son pédalier.

Dorénavant, on l'appellera donc Druss la légende, celui dont on conte l'histoire dans le petit monde du cyclotourisme. 


Le temps nous aide grandement car il fait pas loin de 30°, ce qui semble exceptionnel ici. 



Petite église à proximité de Rissa


Nous trouvons un emplacement pour la tente près d'un petit port de plaisance, dont on nous met les douches et toilettes à dispo gratuitement. Il faut dire qu'à part un vieux ronchon qui a râlé pour nous donner de l'eau,  nous avons toujours de très bons contacts avec les norvégiens.  Ils sont à la fois très organisés et assez cool. 

Nuit cependant perturbée par une soirée dansante de musette norvégienne (je ne conseille à personne). Comme il ne fait jamais nuit (couché 23h50, levé 2h45) les gens entreprennent diverses activités jusqu'à point d'heure (par exemple tondre, LE passe-temps norvégien, lancer des frizbee ou danser la musette) 
 
Le pays des lupins 



Au deuxième jour, on trouve un BR (bivouac de rêve) totalement isolé, à 20 km d'un village. Mais à peine installés, le proprio débarque pour un petit barbecue avec des amis.  Heureusement, il nous autorise à rester (et comme ici on mange à 18h max, et bien on ne sera pas embêtés très longtemps). 



Sur la route de Namsos 

Têtes de poissons séchées, servant d'appât je suppose.  Imaginez l'odeur... j'ai pris la photo en apnée. 

La jambe droite de Druss tient, la gauche est en train de s'hypertrophier méchamment (ça fait peur) 



On nous a dit de nous méfier des elks,  celui ci rôde non loin de la tente.  Moi j'aime bien les elks. 

Nous sommes à présent à Namsos. Petite ville steradent et bas de contention (comprendre âgée), sans intérêt, mis à part une rue.  On s'est abrités dans une hytte bien méritée, car grosses pluies.  Demain petit ferry pour Rørvik et... On the road again 


Voir les excellents commentaires de Druss la légende sur un post à lui