Comment arriver au Cap par beau temps ? Pas gagné. Après compilation des prévisions de 32 sites météo, consultation des sites de voyance astrowi.com et spiritualite.com, et intégration des informations des sites complotistes sur les chemtrails, nos calculs nous donnent un créneau pour dimanche matin (dans 3 jours). Compte tenu de l'étape "rinçage et essorage 1200 t/m" d'hier, on se pose dans le camping de Olderfjord après un court trajet.
Le lendemain (vendredi) le créneau s'est déplacé au samedi. Damned, va falloir accélérer. On prévoyait initialement de bivouaquer peu avant le fameux tunnel du cap nord que bon nombre de cyclistes dont nos amis hollandais, évitent en prenant une étape de hurtigruten, et de l'emprunter tôt le matin. Sa description a de quoi effrayer un peu : 6,7 km de long, s'enfonce de 212 m sous le niveau de la mer, présente un dénivelé de 230 m, à 9%, une atmosphère saturée d'humidité et de gazole, un éclairage faible et un vacarme de dingue quand les camions vous frôlent en vous dépassant. On est pas loin de l'ambiance d'une boîte de nuit marseillaise, la température en moins. Bref on se prépare mentalement.
Mais finalement la journée s’avérera être une des plus belles du voyage.
Déjà, nos amis les rennes sont partout |
La route est sublime |
Le cap est à moins de 100km |
Plus un petit vent dans le dos et une température clémente : On rêve. |
avis aux complotistes de chemtrail : les deux petits points en haut à droite ne sont pas des ovnis, mais de la poussière sur mon objectif. |
Visite de nos amis lors de notre pause déjeuner. |
Et finalement, c'était plutôt easy !
Tellement, qu'on décide de tirer jusqu'au cap direct bien qu'en principe c'est déjà une étape en soi.
Dernière côte avant l'arrivée |
La première chose qui frappe quand on arrive enfin au but, c'est la barre HLM de camping-car impénétrable et son cortège de papy en peignoir et chaussons qui regardent le soleil depuis le pas de leur porte, en secouant leur paillasson (on a remarqué que c'était important,le paillasson).
Après cette très longue étape, on ne boude pas notre plaisir d'avoir atteint le bout du voyage (avec 10 j d'avance finalement) |
Le lendemain, je profite d'un micro instant sans foule pour faire la photo habituelle. |
En route vers Honningsvåg : On a bien fait de forcer l'allure, la météo a à nouveau bien changé et la prochaine fenêtre de jour continu est prévue... pour l'été prochain. |
Retour à Tromsø par le hurtigruten. Ces voleurs nous ont soutiré 120 € de plus pour acheter un nouveau billet, car on ne peut changer une réservation. Druss se fera un devoir de vider méthodiquement tous les thermos de café du bord pour se rembourser et je crois qu'il y est arrivé.
Pour le reste on s'y est un peu embêtés, après nos deux mois de liberté et on a donc fait comme tout le monde : quelques photos beaucoup d'internet. Puis on s'est quand même un peu distingués en sortant moult victuailles à moitié avariées de nos gros sacs de supermarché troués : de quoi se faire des tonnes de sandwich.
Retour à Tromso : Les vélos transformés en 38T pour transporter nos cartons depuis chez Ruth. Nous sommes accueillis par Burger, gardien du tromso hostel. |
Ce dernier jour est consacré au remballage pour le vol de demain. Pas facile avec le petit mal de cheveux hérité de la veille suite à notre passage au Vinmonopolet.
Fin de ce voyage "all exclusive" comme dit Druss (peu de resto, de bars et d'activités autres que le vélo où la rando). Je retiendrai de la Norvège que c'est un pays somptueux, mais tout en retenue. Pour ma part, il y manque tout de même un peu de l'exubérance des peuples latins.
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