Avant de rejoindre Cafayate par la Quebrada de las Conchas, nous empruntons un bus pour une journée de visite du nord de la province. L'occasion d'admirer les fameuses Cerros de los 7 colores de Purmamarca.
La dite journée nous ayant plus fatigué et ennuyé qu'une bonne étape de vélo, nous reprenons la route le lendemain vers Cafayate, haut lieu (dans le sens d'altitude et de qualité) du vin argentin.
Premier jour facile, on baguenaude dans les plaines verdoyantes.
En route nous faisons la rencontre d'une petite famille française (Brice, Laetitia, et Léo de intandemwithbll) en tandem plus chariot, dont nous avions vu les traces dans le Lipez (car il existe en effet des gens encore plus masochistes que nous). Un sacré exploit qui les a bien fatigués.
La sauce prend immédiatement. Nous décidons de terminer l'étape et de bivouaquer ensemble. Nous nous enquillons à Alemanía, petit bourg qui survit difficilement depuis l'arrêt de la ligne de chemin de fer et passons une soirée comme on les aime.
Leo a trouvé des compagnons de foot.
Au matin, nous les laissons à leur rythme post-lipez pour nous attaquer à la Quebrada. Une petite merveille, très accessible en vélo, surtout quand on a le vent dans le dos.
La Garganta del diablo
Quebrada de las conchas
Chaque virage nous dévoile un paysage nouveau
Cafayate est une petite ville très agréable. On s'y reposera 3 jours, pour faire de la randonnée et tester les nombreux cépages de la région. D'autant qu'on retrouve Yvan, Magali, Félix et Anne-Lise des p'tits vélo !
Balade rafraîchissante dans le Rio Colorado
Les p'tits vélo en action.
Le lendemain, rando sur les hauteurs autour de la ville
La vallée de Cafayate
Dégustation avec Laetitia et Brice.
Dernière étape vélo du voyage, rejoindre Tucumán par l'abra del enfernillo et la descente dans les Yungas, avec un invité surprise: la pluie, pour la première fois depuis 3 mois!
Rejoindre Salta depuis San Antonio, c'est passer de 4100 (Abra blanca) à 1400 m. C'est aussi vivre une expérience olfactive intéressante. Car si sur l'altiplano presque rien ne pousse, dans la plaine c'est le printemps, et en comparaison la nature y est exubérante... Quel plaisir de sentir à nouveau l'herbe, les fleurs, ...
Le retour du bitume est plus qu'apprécié
Puerto tastil, 14h. Le vent s'est levé. On a préféré s'abriter plutôt que lutter pour faire 10km supplémentaires
Au soir, on s'était bien installés dans ce qu'on pensait être une maison inhabitée. Vers 18h les proprios ont évidemment déboulés, mais comme toujours nous sommes autorisés à rester avec le sourire. Le rapport à la propriété est ici tout même bien différent de la France... Par contre, nous avons juste été bercés par les chants liturgiques jusqu'à point d'heure... sans effet soporifique
Le lendemain, le vent est tombé, il nous faut à peine 10 minutes pour faire ce qui nous aurait pris une heure la veille. On est heureux (des fois c'est simple)
Encore un peu de poussière....
Partout des crucifix sur la route de Salsa en l'honneur de la fiesta de virgen de milagro, qui rassemble près de 800 000 personnes.
Salta, température clémente. Ruelles bondées. Le contraste avec l'altiplano est saisissant.
Clairement, le niveau de vie de L'Argentine n'a rien à voir avec celui du Pérou et de la Bolivie. Voitures variées, de marques européennes exclusivement, magasins achalandés, restaurants bondés. Et je dois avouer qu'un peu de douceur ne nuit pas.
Nous y paressons quelques jours avant de reprendre la route pour Cafayate par la Quebrada de las conchas.
800 km de pistes depuis Coipasa. 800 km de tôle ondulée et de sable (et de salars) parcourus à une moyenne astronomique de 8 à 10 km/h, à mouliner dans les montées et souvent dans les descentes. Ça secoue les machines et use les hommes.
Nous étions pourtant confiants en repartant de San pedro pour le Paso Sico. 100 km de belle route, au bord du Salar d'Atacama, avec du Pink Floyd plein les oreilles.
Au son de the dark side of the moon, Un bon (et long) moment
Jour 2. Fini de rire. 30km après Socaire, le changement est brutal. D'un bon asphalte, on tombe sur du mauvais ripio. De quoi nous rappeler le Lipez, pourtant encore tout frais dans nos mémoires (et nos jambes).
Dans l’après-midi, au détour d'un premier col, on débouche sur le salar de Talar, monumentale surprise car personne ne nous en avait parlé. Et pourtant c'est beau!
On aime tellement qu'on s'y débusque un petit bivouac de rêve, abrité du vent, avec source d'eau chaude à proximité s'il vous plaît (je l'ai rajouté sur maps.me)
Oui je sais c'est deux fois la même photo, et alors ?J'arrivais pas à choisir.
JM, près de la source: je me lave les pieds ou bien?
La vicuña, c'est gracieux.
J'ai recueilli un petit calimero belge en perdition (c'est vraiment trop injuste)
Quand je dis bien à l'abri le bivouac...
Jour 3. Long, mais ponctuée d'un repos forcé à la frontière, qu'on mettra près d'une heure à passer. Drôle de sensation de faire la queue derrière deux motards allemands, au milieu de fonctionnaires zélés, dans un bâtiment flambant neuf planté au milieu d'un désert infini (ce jour là on aura croisé qu'eux et un 4X4).
La frontière. Enfin !
La douane, où l'on vous demande si vous importez des légumes ou plus de 10000$
État de piste standard
Pour une fois, ça roule !
Jour 4. On espérait secrètement arriver quelque part, si possible à San Antonio, mais il a vite fallu déchanter car ce col ne se laisse pas monter aisément. Il faut y revenir à plusieurs fois. Un Paso doble en quelque sorte. A Olacapato (un moins que bled) , porte bagage cassé. Après s'être débarrassé de la béquille (pliée) et des gardes-boue, je soupçonne cette fois Jm de vouloir s'alléger à mes dépends ;-)
Récupération de fils de fer
Finalement le reste de la béquille est recyclée
On termine la journée, désappointés, avant le dernier col près d'une masure qui nous abrite un peu du vent.
Jour5. Le début de la descente vers San Antonio
Ma parole, mais c'est qu'il le prend de haut, l'animal. Quel mépris dans le regard...
Enfin le village. On s'y repose, à défaut de bien y manger.
Ici les enfants chantent des chansons pour se faire un peu de monnaie. C'est sympa.
Pour conclure le Sico c'est aussi beau que le Lipez, un peu moins dur, mais on avait le vent dans le dos.
Ceci clôture les chapitres piste. On a décidé qu’on avait fait assez de tôle pour le voyage. Demain, direction Salta pour l'avant dernière étape vélo : la route des vins de Salta à Cafayate.
Allez, bonus avant la reprise du voyage, on s'est offert un petit volcan, le Sairecabur, un quasi 6000. Il est encore vendu dans certaines agences pour 6050, mais en réalité il culmine à 5980.
Accompagnés de Nicolas, notre guide, de Franco et Paulo deux joyeux drilles nous voilà donc à cahoter 2h sur les pistes, avec du Marley à fond dans les oreilles pour atteindre le pied du volcan.
L'avantage du Chili c'est que les sommets sont facilement accessibles. Le 4x4 nous déposera, malgré les suppliques de Jean Marc, vers 5400 m.
Notre acclimatation nous sert bien et malgré l'altitude, on caracole jusqu'au sommet. Ce n'est malheureusement pas le cas de nos deux compères, qu'on va attendre une bonne partie de la journée. On s'est même inquiété un peu à la descente car Paulo, qui avait tout jeté pour arriver au sommet est tombé quelques fois dans les pierriers.
La laguna blanca et la piste que nous avons suivie il y a quelques jours
Nicolas et Franquito
A cette altitude, le ciel est d'un bleu incroyable.
Très belle journée qu'on terminera par un bon resto. Demain en route pour le paso de sico et l'argentine, dernière étape de ce voyage.