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lundi 18 mai 2020

TDDV

Enfin ! Au bout de deux mois à verdir en regardant les montagnes faire de même, je me suis jeté sur le vélo dès la fin du "vous savez quoi"..., et improvisé un petit tour en partant du col du Fau, traversant quatre massifs autour de Grenoble : Trièves, Dévoluy, Diois, et Vercors.  Le tout passant très majoritairement  par de superbes petites routes désertes.    Le temps médiocre ne favorisait malheureusement pas la prise de vue...



Le temps incertain du départ cède vite la place à une petite bruine mauvaise, accompagnée d'une bise à 8° dès l'arrivée au premier col.  Je suis déjà trempé et frigorifié.  L'avantage de la situation c'est qu'il n'y a personne. 

Petite pause lors de la traversée du magnifique plateau de pellafol, qui contourne l'Obiou. 


La montée du col du Festre, toujours dans les nuages, se fait sans encombre, et dès mon arrivée, je tombe sur LE spot de bivouac parfait.    

(Si tu t'agaces, lecteur, de voir le vélo sur toutes les photos, pardonne-moi : c'est à peu près le seul sujet à prendre étant donné que la France reste chez elle et que les montagnes sont cachées).  Seul, mais  jusqu'au soir, car je suis rejoint par mon pote Enrique, qui n'ayant pas l'occasion de m'accompagner, ne résiste cependant pas à venir partager quelques bières au coin du feu.   


L'endroit baigné de brume est magique.  Le bois mort entassé par le fermier pour permettre à ses moutons de paître nous arrange bien.  Nous faisons nos petit bushmans de fantaisie en montant un abri et son feu protégé par son mur de pierre.


Et très vite, après quelques bières, c'est l'inflation. A coup de troncs entiers pour moi et de brassées de branches pour Enrique, on a dû passer pas loin d'un m3 de bois et notre abri s'est transformé en sauna.

A tel point que vers 2h, on décide de dormir dedans. 


Le descente vers le Devoluy le lendemain, permettra d'atténuer un peu le léger mal de cheveux hérité de la veille.  Le temps est beau.  La route magnifique.



L'objectif de la journée est de rejoindre le Diois.  Je décide de passer plus au sud que prévu, par le col de Carabes, plus raide et plus haut que le col de Cabre, mais "apaisé", puisque le trafic y est nul. 




Rattrapé par l'orage, je suis contraint de terminer ma journée sous la pluie.  Et chercher un bivouac sous la pluie dans une région peuplée (Luc en Diois), c'est pas de la tarte.  Après avoir rejeté, un abri bus (je ne voulais pas faire peur aux enfants), un hangar agricole (pour éviter de me faire trouer, car je le suspectais d'être sous alarme), un bûcher (trop petit), je me suis retrouvé sur le site d'une station d'épuration.  C'est au doux glouglou de nos eaux usées que je me suis endormi.


Jour 3 : le gros morceau.  Col du Rousset, 900 m de dénivelé, sous le soleil et en compagnie (très brève mais très bruyante) de messieurs grisonnants et bedonnants, promenant leur porche, ferrari, ou GS1200, pour aller boire un petit café à Villars.  C'est con, c'est fermé.   Un vrai festival de déconfinés.


Je m'arrête à saint-Julien, trouve un lieu merveilleux, et tranquille... une fois ces messieurs rentrés chez eux.


Dernier jours déjà, le temps est enfin au beau.  Je traverse la gorge de la Bourne, passe par Méaudre et Autran, pour emprunter le tunnel du Mortier, officiellement fermé, et zou, 1200m de descente pour retrouver le bruit.  Ca manquait.


Une très belle boucle donc (ou plutôt un beau G), que je vous recommande pour vous évader sur 4 jours....





1 commentaire:

  1. Magnifique Thierry, félicitations ! :)
    Et merci de nous faire partager ça.
    Ericsen

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