Åkrestrømmen, est un petit village à la norvégienne : pas de maisons groupées autour d'une église comme chez nous. Elles sont réparties sur plusieurs km tout autour d'un petit kiwi (cf épisode 1). Très peu d'animation donc et on ne croise pas grand monde (faut dire que la Norvège, c'est 5M d'habitants pour 385 000 km2).
T monte en puissance au fur et à mesure des étapes (même s'il s'agace d'un petit bruit de dérailleur qu'il fera régler chez un vélociste) et nous prenons de l'avance sur l'estimation d'arrivée à Trondheim.
A Tynset, nous campons dans un "frizbeedrome" sorte de parcours de golf, mais où il faut mettre le frizbee dans une cible. Ça sent la recherche d'occupation tout ça. Par une pluie qui ferait rentrer tout humain normalement constitué bien au chaud, les petits norvégiens eux, jouent tranquillement dehors, trempés jusqu'aux os.
A Røros, le temps se gâte encore. Nous terminons l'étape sous la pluie battante par 8°. La météo annonce de la pluie mêlée de neige pour la nuit.
A 1h30 du matin, ça se dégage, mais il gèle.
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Røros, la ville la plus froide de Norvège où selon les autorités compétentes (Merci Éric) il peut faire -40°. |
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Petit coucou à la France qui suffoqu(ait) sous la canicule. |
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Remarquez que les arbres poussent facilement ici. |
Les deux derniers jours de cette première étape sont plus faciles. On se laisse descendre vers la mer en deux longues étapes.
Après une petite pause entre Flakk et Klett (près de Rye), on se plante dans le camping à côté du départ du ferry pour rallier l'île en face de Trondheim.
On a clairement rejoint le parcours principal vers le cap nord : Pas moins de 10 cyclo dans le camping, dont des français qui passent leur journées à faire la sieste dans le ferry (gratuit, avec bar, wifi et vue sur mer) en attendant le train pour Bodø.
Le lendemain est consacré à la visite de Trondheim
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Sa cathédrale, but du pilegrimsveien que nous croisons depuis notre départ. |
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Ses quais. On comprend pourquoi les maisons sont colorées. |
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Son ascenseur à vélo |
Cet ascenseur est unique au monde. Et vous allez comprendre pourquoi. Il s'agit d'un câble qui court dans le sol muni de pédales rétractables. On met le pied droit sur la pédale de l'ascenseur, le pied gauche sur la pédale du vélo. Il faut alors tenir en équilibre entre les deux. Après m'y être repris à plusieurs reprises, je finis par tenir à peu près dessus, mais la chose est très inconfortable.
T se lance à son tour et se fait éjecter méchamment de l'engin. Lourde chute et grosse douleur à l'ischio droit. Passage par les urgences : a priori pas de déchirure mais un beau claquage. Après un retour laborieux au camping, en bus, repos forcé en hytte (petites cabanes très confortables) au moins quelques jours en espérant pouvoir ensuite repartir tranquillement.
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Je profite de ce repos pour retourner à Trondheim |
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Et voir Éric, de passage, qui me fait une visite guidée personnelle de la ville |
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Notre Hytte ( le Y se prononce en principe entre I et U. Essayez... ah vous voyez ? : c'est impossible) |
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Et le temps s'améliore ! |