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vendredi 15 juillet 2022

Norvège- récit de Thierry B (dit Druss la légende)

Les articles de ce post sont anti-chronologiques

En vélo, le poids c'est l'ennemi

Comment alléger le poids des sacoches ?
C'est simple, il y a 2 jours j'ai fait la vaisselle dans un évier qui sert à évider les poissons : un gros trou d'évacuation, pas de siphon  pas de bouchon et une canalisation qui descend directement dans le sol. Il suffit ensuite de poser une assiette en équilibre sur le bord de l'évier avec les couverts dans l'assiette puis de trouver le maladroit (c'est moi) qui fera tomber l'assiette. Bilan : un couteau suisse, 2 fourchettes et une cuillère en moins.
Ça c'est fait, on est plus léger et on se pose moins de questions pour cuisiner.

La prochaine fois  je m'occupe du linge. Avec un programme adapté (genre 90 degrés), je devrais réduire significativement la taille des T-shirt et des caleçons et gagner de la place.

Tubes de Norvège

Au moment des repas, il y a toujours un tube (sucré ou salé) qui fait chanter nos papilles. Un échantillon ci-dessous


Sauras-tu trouver l'intrus ? 


François Pignon passe une vitesse

Vico l'a dit, ça va beaucoup mieux. Quant à ses histoires de toilettes, aller à la selle quand on peut difficilement s'asseoir ça prend du temps : le paradoxe du cycliste ?

Dans une semaine ça va chier (dsl 😞)

La vie de cocagne

Depuis ma tentative d'accès au bifrost, Vico et moi nous nous sommes reparti équitablement les tâches : Vico fait tout et moi rien.
Il me soutient moralement, il transporte dans ses sacoches tous le matos en commun + la nourriture, il monte et démonte la tente, plie et déplie mon sac de couchage et mon matelas de sol, fait les courses, prépare les repas, gère l'itinéraire ...

Quand j'aurai retrouver la forme, je me demande si je vais le dire à Vico 😀.

Vico !  Quand est ce qu'on mange ? 

Rocky Balboa a repris l'entraînement

A la recherche d'un quartier de viande en guise de sac de frappe (pour les cinéphiles avertis qui privilégient le cinéma d'auteur 😉) Rocky s'est entraîné sur ma cuisse. Des belles couleurs sont apparues : toutes les nuances du violet assorties à du bleu et du jaune.
Après 2 jours de repos forcé, nous sommes reparti progressivement pour 4 jours de bivouacs et environ 200 km jusqu'à Namsos (lieu de ce post). On ne va pas se mentir, je n'ai pas vraiment regardé le paysage : quand on peut difficilement s'asseoir, qu'il faut 5 minutes pour mettre ses chaussettes et lacer ses chaussures, qu'on ne peut pas ramasser la savonnette qui vient de tomber :-) je me suis principalement concentré sur la gestion de la douleur. Pour pédaler il faut accepter d'avoir une position ridicule et surtout, en montée, de reporter tous les efforts sur la jambe gauche, voire de pousser le vélo (c'est rare, question de fierté 😀).
Le côté positif de pédaler tous les jours c'est que ça accélère la récupération. J'ai retrouvé un peu de mobilité et un peu de force dans la jambe droite.
Ça passe ou ça casse... pour le moment ça passe

Ascenseur vers les étoiles

Vico l'a décrit succinctement : "c'est l'histoire d'un mec qui prend l'unique ascenseur à vélo d'Europe et Paf ... malaise vagal, un petit tour aux urgences et déchirure interne de la cuisse droite. " c'est trop nul !
Je vais vous raconter la vraie histoire et solliciter vos connaissances sur la mythologie norvégienne.
Depuis des siècles, Trondheim (le lieu de l'accident) est une ville particulièrement prisée par les dieux d'Asgard qui veulent s'encanailler avec les mortels sur Mitgard. C'est la raison pour laquelle à l'emplacement de l'ascenseur à Vélo il y a aussi un accès au bifrost pour le retour des dieux sur Asgard. Évidemment, ce second mode de déplacement n'est pas accessible aux simples mortels. Mais pour une raison que j'ignore : Loki voulait-il se marrer ? Heimdall, le gardien du bifrost, avait-il fermé les yeux ? Quoiqu'il en soit, c'est ce mode que j'ai expérimenté malgré moi. J'ai donc été aspiré par le bifrost et j'ai clairement entendu le message suivant "identité inconnue, accès refusé ". Éjecté du bifrost, je suis retombé sur Mitgard en position de grand écart latéral... la suite on la connaît.
Vico n'est pas vraiment convaincu par ma version mais j'ai encore un mois et demi pour le persuader 😂

Vico en action... Il se débrouille comme un Dieu 

Le cuissard au placard !

Après 10 jours de galère avec mon cuissard, j'ai enfin compris comment le mettre. Je l'ai mis bien à plat au fond d'une sacoche et les problèmes ont disparu ... Un cuissard à 100 boules qui en martyrise 2, c'est ballot !

Premier retour d'expérience 

Seulement 5 jours sur les 60 prévus et déjà le changement s'opère. Le stress du quotidien s'évacue peu à peu et l'esprit s'apaise. Le corps prend le relai et s'impose : quand est-ce que l'on mange ? quand est-ce que l'on se repose ? pourquoi tu mets un caleçon sous ton cuissard alors que ça me comprime ? Côté couple, avec Thierry que je nommerai Vico pour le confort du lecteur, tout se passe bien ... il ne ronfle pas, il est très pro, très organisé et toujours enthousiaste. En 5 jours et environ 260 km, nous avons déjà eu un petit aperçu des somptueux paysages de Norvège et des nombreuses alternances pluie-soleil. En ce qui concerne la nuit, on ne l'a toujours pas aperçu... c'est le mois de la marmotte 😀. Aujourd'hui, c'est l'étape de repos (20 km), le camping avec du réseau et du Wi-Fi : on n'échappe pas au monde connecté !


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